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La limitation du nombre
mandats présidentiels
Agbéyomé Kodjo prêt pour le sacrifice extrême pour obtenir la limitation du nombre de mandats présidentiels
Si le prix de la limitation du nombre de mandats présidentiels est d’accepter que le Président en exercice puisse rempiler pour un dernier mandat, pour ce qui concerne l’homme politique que je suis, je l’accepte volontiers.
Se cambrer dans une posture d’opposition radicale alors même qu’aux termes de la Constitution de la République du Togo, il est permis à l’actuel Président de la République en exercice de se représenter et penser faire jouer la rue pour l’en empêcher prospèrera, ne me semble pas être une option qui préserve la paix et la démocratie.
Refuser de faire des concessions d’essence politique pour rendre aisé l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles, c’est paradoxalement faire le choix d’un bail à durée indéterminée, pour tout prétendant à la magistrature suprême.
Chacun devra assumer ses choix face à l’avenir de la Nation ». Cette dernière partie d’une tribune libre qu’a fait paraître ce mercredi le président national de OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire) est bien l’expression de la position du parti sur le sujet des réformes constitutionnelles et institutionnelles qui fait la une dans le landerneau politique togolais depuis déjà plusieurs mois.
Outre la politique, l’économie, le social, la liberté de presse, la justice, la jeunesse et la femme, et l’agriculture ont été également abordés dans ce document, dont nous vous proposons l’intégralité dans les lignes qui suivent.
TRIBUNE LIBRE
J’ai fait lecture d’un outrancier "factum" constitué d’attaques sordides dirigées à l’encontre d’une icône de la lutte pour l’avènement de la démocratie au Togo.
Le devoir m’interpelle et me contraint à réagir en raison de ce que je fus dans un passé récent, de façon récurrente, personnellement victime de ces basses vilenies.
Il est malheureusement fait constat de ce que l’opposition politique togolaise continue de détruire tous ceux qui en son sein, osent ouvertement exprimer une alternative à la stratégie imposée par la minorité suffisante, arrogante, intolérante et méprisante.
Ces pratiques et ces comportements nuisent à la lutte politique républicaine. La pensée unique, semble déterminer l’orientation idéologique tendancieuse de cette frange de l'opposition politique qui a la prétention de penser que sans elle, il n’est point de perspective pour l’instauration de la démocratie au Togo.
En matière politique, la stratégie de la division et des exclusions conduit à des désillusions. La lutte politique républicaine pour être productive doit englober toutes les forces de progrès sous peine de conduire au chaos.
Les incantations, les déclarations à l'emporte-pièce, les engagements non honorés nuisent à la cohésion de l'opposition politique et font monter des tensions sociales inutilement.
Le Togo a besoin de réformes, dans tous les domaines ; à savoir : réformes politiques, réformes constitutionnelles, réformes institutionnelles, réformes économiques, réformes sociétales et réformes culturelles.
À cette phase de la lutte il nous faut privilégier les consultations diplomatiques de façon éclairée et intelligente, pour conduire l'ensemble de la classe politique à des compromis républicains avec pour seul objectif d’éviter coûte que coûte de cliver la société togolaise et de briser la cohésion nationale.
Oui, la limitation du nombre de mandats présidentiels est devenu un impératif en termes de modernité politique et de pratique politique saine ; oui, encadrer les prérogatives du Chef de l'État par des dispositions constitutionnelles fermes, notamment la consécration de contre-pouvoirs efficaces afin d’empêcher que tout démocrate d’hier ne se mue au cours de l’exercice de son mandat en un tyran, sans égards pour les préoccupations des populations.
Oui, il y a matière à rendre le cadre électoral transparent ; oui, il y a matière à garantir la vérité des urnes, afin que le vainqueur proclamé puisse disposer de la légitimité suffisante pour conduire la destinée de la nation sur le fondement de la confiance que lui a accordé la majorité des suffrages exprimés sur son nom.
Chacune des institutions de la République devra fonctionner harmonieusement dans le cadre des prérogatives qui lui sont dévolues animée du seul souci du renforcement de la démocratie et de l’État de droit au Togo.
La liberté d’une presse professionnelle et responsable doit être sacralisée, car sans elle point de régime démocratique. Il faut s’interdire d’exercer des menaces ou des voies de fait sur des journalistes dont la mission est d’informer et d’éclairer l’opinion. En revanche, les professionnels de la presse doivent rigoureusement respecter le code déontologique de leur profession et éviter scrupuleusement de diffuser dans le corps social, de fausses informations, de colporter des ragots, et ainsi porter atteinte à la dignité et à la considération des citoyens, aux fins exclusives de [les] dévaloriser aux yeux de l’opinion publique et de nuire à leur honorabilité.
Fermer définitivement des organes de presse, est la pire des décisions dans un régime qui prétend cultiver la vertu de la diversité et la pluralité des opinions et la liberté de la presse.
La justice rendue par les Tribunaux et les Cours doit être irréprochable. Nombreux sont des citoyens qui se plaignent du fonctionnement de la justice dans notre pays.
À ce niveau, des efforts supplémentaires doivent être entrepris afin que l’institution judiciaire cesse d’être un épouvantail pour les justiciables. Elle doit contribuer à mettre fin à l’impunité qui est ce cancer qui ruine la confiance, et démotivent les acteurs économiques et les agents de l’État.
Les Tribunaux et les Cours doivent contribuer à combattre la corruption et mettre fin à l’impunité cette gangrène qui ruine le fruit du travail collectif. L’impunité sape la confiance et affaisse l’autorité de l’Etat. Dans un Etat moderne tout le monde doit être soumis à l’autorité de la loi.
L’institution judiciaire au Togo ne devra plus fonctionner à deux vitesses, sous peine d’être définitivement décrédibilisée. Il urge dès lors, qu’ensemble, nous trouvions les moyens de restaurer la justice togolaise dans sa noblesse et ses fondamentaux, qui à vocation de constituer un rempart vertueux, protégeant le faible contre le puissant, le riche indélicat contre le pauvre. En tous les cas, nos tribunaux doivent dire le droit et leurs serviteurs tourner le dos à toute forme de corruption.
Sur le plan économique, le pouvoir exécutif doit veiller à une meilleure redistribution des ressources nationales dans la perspective de la réduction de la pauvreté et de la misère avec pour priorité de soulager la majorité de nos compatriotes pour lesquels le quotidien est un désastreux chemin de croix. La bonne gouvernance doit être la règle pour tous.
Chaque agent de l’État doit accomplir en responsabilité les fonctions auxquels il est assigné et devra dorénavant être soumis à une obligation de résultats. La compétence, le talent, et le mérite doivent être récompensés.
La jeunesse togolaise et la femme togolaise doivent être au cœur des priorités nationales car elles constituent le socle de l’avenir de la Nation. La jeunesse doit être bien éduquée et bien formée afin qu’elle prenne en main son destin. L’internet et les nouvelles technologies de la communication offrent aujourd’hui des chances inestimables qui peuvent permettre aux jeunes de s’épanouir culturellement et de trouver leur place dans la société. À cet égard, la réduction de la fracture numérique devient un impératif. .
En matière agricole, des possibilités immenses résident dans le domaine agropastoral. Il y a dans ce secteur une niche d’emplois considérables qui reste à exploiter, pour les jeunes. L’impact de cette niche d’emplois pourrait être significatif s’agissant de la réduction du chômage des jeunes. L’émergence d’une race de jeunes entrepreneurs agricoles est à la portée du Togo. L’État doit pouvoir prendre ses responsabilités en cette matière et créer les conditions idoines d’orientation d’une partie de la jeunesse vers ce secteur d’activité.
L’autonomie de la femme togolaise constitue un enjeu majeur pour le bien-être de la cellule familiale et le développement économique de la Nation. La récente mesure législative qui donne la possibilité à la femme togolaise de copartager la charge de chef de la famille va dans le sens du renforcement de l’arsenal de mesures réglementaires et législatives tendant à libérer l’énergie et le génie inventif de la femme togolaise.
Sur le plan politique, des réformes majeures doivent dès à présent être menées avec courage et lucidité afin que les partis politiques puissent jouer pleinement leur mission d’éveil des consciences civiques et d’ancrage de la démocratie. Les formations politiques doivent cultiver la courtoisie républicaine, et observer la bienséance républicaine. La loi portant financement des formations politiques doit être appliquée dans sa plénitude.
Le Togo compte officiellement cent quatre (104) formations politiques ! Ceci est vertigineux ! Combien d’entre elles sont en activité, tiennent régulièrement des réunions politiques et observent leurs obligations statutaires ?
Autant nous parlons de démocratie et d’alternance politique autant nous devons cultiver toutes les valeurs qui s’y rattachent dans le cadre de nos institutions politiques. Un code éthique d’entente et de cordialité doit fonder nos rapports.
Plus prosaïquement, l’actualité nationale nous impose la question de réformes constitutionnelles et institutionnelles. C’est ensemble et à travers la recherche de compromis politiques gagnant-gagnant que nous devrions l’envisager.
La matière politique n’étant pas antinomique et/ou étant consubstantielle au rapport de force, nous devrions dans le cadre de la loi républicaine faire opérer les sacrifices nécessaires tendant à l’obtention de solutions appropriées porteuses de satisfactions aux populations et soucieuses de l’intérêt général.
Si le prix de la limitation du nombre de mandats présidentiels est d’accepter que le Président en exercice puisse rempiler pour un dernier mandat, pour ce qui concerne l’homme politique que je suis, je l’accepte volontiers.
Se cambrer dans une posture d’opposition radicale alors même qu’aux termes de la Constitution de la République du Togo, il est permis à l’actuel Président de la République en exercice de se représenter et penser faire jouer la rue pour l’en empêcher prospèrera, ne me semble pas être une option qui préserve la paix et la démocratie.
Refuser de faire des concessions d’essence politique pour rendre aisé l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles, c’est paradoxalement faire le choix d’un bail à durée indéterminée, pour tout prétendant à la magistrature suprême.
Chacun devra assumer ses choix face à l’avenir de la Nation.
Agbéyomé Messan KODJO
Président national OBUTS
Ancien Président de l’Assemblée Nationale
Ancien Premier Ministre
Alternance au pouvoir: Faure Gnassingbé cherche-t-il une garantie pour quitter le pouvoir en 2015?
Togo -
C’est une évidence que c’est l’après-mandat qui fait souvent peur à bien de dirigeants africains ayant commis des crimes et justifie le fait qu’ils s’accrochent au pouvoir, afin d’échapper à la justice. C’est le cas récemment de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, mais qui a voulu modifier la Constitution du Burkina afin d’y rester au moins pour quinze (15) ans encore, avant de voir ce qu’il en sera après. Il y a un lourd dossier qui l’attendait, celui de l’assassinat de son ancien camarade d’arme et président adulé par le peuple, Thomas Sankara. Rapportée à l’échelle de Faure Gnassingbé, la question peut paraitre farfelue, aux yeux de bien de Togolais. Mais on ne peut s’empêcher de la poser, à lire un éditorial de Charles Debbasch alias Koffi Souza qui est dans le secret des dieux, sur le site de propagande du pouvoir.
On l’a relevé, l’intervention de François Hollande, surtout lorsqu’il a laissé entendre que dans les pays où la Constitution ne limite pas le mandat présidentiel, la panacée est d’organiser des élections « libres, plurielles et démocratiques », risquait d’être récupérée par le pouvoir de Lomé qui est bien en situation. A part les JMP qui se cachent derrière des pseudos fictifs sus de tous et ont sauté là-dessus, les déclarations de François Hollande ont suscité un édito au concepteur du tripatouillage de 2005.
« Un débat constitutionnel agite plusieurs Etats africains de l’espace francophone : existe-t-il des limites de temps au mandat des présidents ou peuvent-ils être réélus indéfiniment ? La question est devenue encore plus brulante avec la chute du régime de Compaoré alors que le président burkinabé tentait de modifier la constitution qui ne lui permettait pas de se représenter. Dans une importante interview accordée à des médias français, le Président François Hollande a fait une distinction justifiée entre deux cas de figures. Pour les Etats qui contiennent dans leur Constitution une limite de mandats, la règle doit être stricte. Le président français a mis en garde les dirigeants africains, leur enjoignant de ne pas céder à la tentation de s’accrocher au pouvoir, notamment en modifiant la Constitution de leur pays. Interrogé sur le départ du président du Burkina Faso Blaise Compaoré, M. Hollande a jugé que cette destitution pouvait « servir de leçon à beaucoup de chefs d’Etat, et pas seulement en Afrique’’. « On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel », a-t-il martelé. Le Président a rappelé la nécessité de respecter les textes légitimés par les urnes. « Quand on fait voter des peuples pour des Constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d’Etat reste plusieurs mandats de suite, et qu’à un moment il est fixé une limite d’âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas en être décidé autrement. C’est ce qui s’est passé au Burkina », a-t-il insisté. En revanche, pour les pays où les dirigeants peuvent rester en place sans restriction constitutionnelle de durée – tels que le Tchad, le Cameroun, le Gabon ou le Togo -, M. Hollande estime que dans ce cas, il convient de s’assurer d’élections « libres, plurielles et démocratiques »», écrit Charles Debbasch sous la plume de Koffi Souza et sous le titre « Le débat constitutionnel en Afrique ». Avant de relever : « Il n’est pas certain cependant que le débat constitutionnel gagne à rester restreint à cette question de la durée des mandats. La Constitution est l’expression suprême de la souveraineté du peuple. Elle fixe les règles fondamentales du jeu politique et organise les institutions de la République. Dans ce cadre, chaque peuple détermine les principes guidant le choix de ses gouvernants et les modifie s’il le juge opportun. Le respect de la volonté populaire est plus important que la question de la durée au pouvoir. Trois questions essentielles doivent être résolues pour que la démocratie s’épanouisse. La première est la limite de l’absolutisme de la majorité. L’association de tous au pouvoir est essentielle avec le respect des droits de la minorité, les pouvoirs qui lui sont donnés dans la vie de l’Etat, l’association de l’opposition au gouvernement des collectivités décentralisées. La seconde est la garantie des libertés fondamentales et la Constitution d’un système juridictionnel garantissant le respect des droits et des libertés. Le troisième pôle essentiel est la garantie donnée aux gouvernants en cas de changement de majorité pour éviter les chasses aux sorcières et les vengeances privées ou publiques ». « Beaucoup de gouvernants céderaient volontiers la place s’ils avaient l’assurance qu’une fois libérés du pouvoir, ils ne soient pas mis en cause pour leur gestion passée », a-t-il relevé, et de recommander à l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie qui débutait son sommet samedi à Dakar, de « lancer une réflexion sur la modernisation du système politique africain ».
Pour bien d’analystes, un tel éditorial est l’un d’être gratuit, et Charles Debbasch se fait simplement l’écho d’une requête indirecte de son mentor. Surtout lorsqu’on sait que des pressions ont été exercées sur le fils du père, loin des yeux et des oreilles indiscrets, en marge du sommet de la Francophonie à Dakar, afin qu’il fasse les réformes et vide le plancher. En tout cas, à ses adversaires politiques d’apprécier ce qu’il convient d’appeler un appel du pied. Les jours, semaines et mois à venir nous situeront.
Liberte
5 abalo | 12/4/2014 12:48:40 PM
Cher compatriots. Ne soyez pas distrait par Republicoftogo. Seul la lute paie Concentrons nous sur la cible Unir-Rpt et travaillons en douce pour que l'insurection populaire soit une realite et ceux pendant des jours. Les miliens de Unir ne pourraient tenir.
Seul la lute paie
Réformes :
Les députés de UNIR dénoncent les pressions exercées sur eux pour les amener à voter pour la proposition de loi
Togo - Les députés de la majorité parlementaire dénoncent des menaces de mort et des intimidations pour les amener à voter pour la proposition de loi de réformes constitutionnelles et institutionnelles introduite depuis le 19 novembre dernier par 25 députés de l’opposition parlementaire. L’information a été donnée vendredi dans une émission houleuse sur la Télévision nationale (TCVT) par le président du groupe parlementaire de l’Union pour la République (UNIR), Christophe Tchao.
Cette proposition de loi a pris une proportion un peu inquiétante dans la mesure où tout le monde pense qu’en mettant la pression sur certains députés, particulièrement ceux de UNIR, on peut les amener à signer ce texte. Je n’en veux pour preuve qu’une dame qui est aux Etats-Unis qui a mis en ligne toutes les coordonnées des députés UNIR, nom, prénoms, numéros de téléphones, adresses mail. Elle a demandé de façon expresse que nous soyons torturés moralement et psychologiquement pour nous amener à signer. Moi-même, depuis 2 jours, elle m’appelle et me menace », a-t-il indiqué.
Ces genres de choses, a-t-il continué, peuvent avoir un effet contraire par rapport aux résultats attendus par leurs auteurs, avant d’ajouter que ce n’est pas par ces pressions de torture et de menaces de mort qu’on va amener les députés de la majorité à se plier.
Présent sur le même plateau, Me Zeus Ajavon, coordonnateur du Collectif Sauvons le Togo (CST), a souhaité ne pas faire un « jugement de valeur » sur ce que ce sujet. "Je sais que dans tous les pays, il y a des groupes de pression qui agissent sur toutes les institutions, quelles qu’elles soient pour que telle ou telle chose soit faite", a-t-il relevé.
Pour rappel, cette proposition de loi qui contient entre autres réformes, la limitation du nombre de mandats présidentiels et le changement du mode de scrutin d’un tour à deux, suit son cours et doit être sur la table du gouvernement qui dispose encore de quelques jours pour la renvoyer à l’Assemblée nationale afin qu’une plénière soit organisée pour le vote ou le rejet définitif.
Telli K.
Agbéyomé Kodjo prêt
Alternance au pouvoir: Faure Gnassingbé cherche-t-il une garantie pour quitter le pouvoir en 2015?
Les députés de UNIR